Une nouvelle structure de recherche axée sur le développement d’entreprises dans les pays en voie de développement

Le Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en voie de développement (LARIDEPED) est un centre d’études d’excellence basé à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Il a pour mandat de  comprendre et de proposer des solutions concrètes dans le cadre du processus de développement de l’entreprise de façon cohérente, tout en tenant compte des valeurs culturelles en synergie avec les nouvelles façons de faire dans une économie de plus en plus numérique où les technologies de l’information et de la communication occupent une place centrale.

Mise en contexte

Les intérêts des décideurs publics et des acteurs économiques dans les pays en développement se portent de plus en plus sur les échanges et les investissements plutôt que sur l’aide. Il apparaît alors que les prochaines poches de croissance économique du monde sont situées en grande partie dans les pays en développement. Cette croissance économique passe par la relance du secteur privé et donc par la création, le développement et l’accélération de l’entreprise dans une économie qui devient de plus en plus numérique. Pour s’adapter à ce modèle, les initiatives d’affaires et les entreprises dans les pays en développement ont besoin d’un écosystème d’affaires, de bonnes pratiques d’affaires et aussi de financement.

Malgré ces constats très encourageants et les projections statistiques très intéressantes, force est de constater que beaucoup d’obstacles entravent le développement de l’entreprise et du secteur financier dans les pays en développement dans l’accélération significative de ces tendances. Dans ce contexte, la création du Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) semble pertinente et s’inscrit dans le plan de développement stratégique de l’UQTR.

Caractère novateur

«Selon notre connaissance, ce laboratoire est parmi les premiers au monde à s’intéresser à l’étude de la création, du développement et de l’accélération des entreprises dans les pays en développement en tenant compte des défis et des opportunités de l’économie numérique dans le cadre de l’amélioration de la performance globale», résument les trois cofondateurs, Ayi Ayayi, Serge Théophile Nomo et Thang Le Dinh, professeurs au Département des sciences de la gestion.

Objectifs

Les objectifs spécifiques du LARIDEPED sont de développer les compétences exigées lors de la création et du développement de l’entreprise dans une économie numérique et de fédérer un grand nombre de connaissances pour augmenter la capacité d’innovation et d’entrepreneuriat. Tout ça afin d’améliorer les chances de réussites de ces innovations et la performance des entreprises dans le contexte de pays en développement.   En ce sens, un des objectifs du laboratoire est la production d’un savoir à forte intensité intellectuelle à savoir: fondamentale et pratique visant une amélioration de la performance des organisations et du bien-être des populations des pays en développement.

Domaines d’expertise des cofondateurs du laboratoire

Les sciences de l’administration, les technologies numériques et le management sont les trois champs d’expertise des professeurs fondateurs du laboratoire qui promeut la transformation numérique des entreprises dans les pays en développement.

  • Professeur AYAYI, qui possède une expertise en entrepreneuriat, en microentreprise et en économie financière est responsable du champ de la « Création ».
  • Professeur LE DINH, qui a acquis une longue expérience comme consultant et chercheur dans le domaine des technologies de l’information, des systèmes d’information et de la transformation numérique des entreprises, est responsable du champ « Accélération ».
  • Professeur NOMO, qui a acquis une expertise et une compétence professionnelle continue dans le domaine du management, de la finance d’entreprise et entrepreneuriale, est responsable du champ « Développement ».

Les axes de recherche

Le LARIDEPED s’articule autour de trois axes de recherche et d’intervention qui sont non mutuellement exclusifs et qui font appel à l’expertise et aux compétences distinctives des trois professeurs cofondateurs (Ayayi, Le Dinh et Nomo) et des collaborateurs. Les travaux du laboratoire s’inscrivent dans les trois principaux champs de recherche suivants : la création, le développement et l’accélération de l’entreprise dans le contexte de pays en développement en tenant compte des défis et des opportunités de l’économie numérique.

 

Contribution du programme du LARIDEPED au développement du DSG

L’idée de créer le LARIDEPED vient du fait que l’un des axes stratégiques de l’UQTR et du Département des sciences de la gestion (DSG) dans les prochaines années est l’internationalisation.  La mise en place d’un laboratoire dont la compétence distinctive porte sur les pays en développement est donc considérée comme primordiale par les professeurs cofondateurs du laboratoire, vu l’expertise et le manque d’un tel centre d’excellence au sein du DSG et de l’UQTR. «Par ailleurs, il est très important de souligner que les divers programmes de recherche du LARIDEPED sont arrimés au service des relations internationales qui, tout comme le laboratoire, traitera avec les organismes de développement comme le CRDI, l’ACDI et les institutions de développement des accords de Bretton Woods. La création du LARIDEPED et la mise en place de ses programmes de recherche constitueront alors pour le DSG et le service des relations internationales un maillon central de propulsion sur l’international. Un autre aspect bénéfique pour le DSG et l’UQTR est la visibilité et le prestige qu’apportera le LARIDEPED au processus d’internationalisation /délocalisation du MBA et du DBA en Afrique et en Asie dans les années à venir», soulignent les trois dirigeants du LARIDEPED.

Implication des étudiants

Si l’acquisition de la connaissance se fait par le truchement de deux mécanismes, à savoir le « learning by searching »  et l’apprentissage par la pratique (learning by doing), il est alors clair que les premiers  bénéficiaires directs et indirects  au niveau de l’apprentissage des travaux de recherche sont avant tout les étudiants de DESS, du MBA et de DBA et de troisième année de baccalauréat en administration qui travailleront avec les professeurs du laboratoire

Activités d’animation de la recherche prévues par le laboratoire

Comme le dit Rodrigue dans le Cid de Corneille : «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années». Depuis sa mise sur pied  en  mars 2014 en tant que centre de haut savoir, la présentation de séminaires de recherche mensuels est  inscrite dans les règles de gouvernance du LARIDEPED. Ces présentations sont ou seront faites par des professeurs de haut calibre nationaux et internationaux, des responsables des centres de développement, des anciens premiers ministres, ainsi que des politiciens et politiciennes qui s’intéressent aux questions de développement. À tout ce beau monde, s’ajoutent les professeurs de l’UQTR et les étudiants  gradués.

Source: Entête – Nouvelles de l’UQTR

https://blogue.uqtr.ca/2015/03/23/une-nouvelle-structure-de-recherche-axee-sur-ledeveloppement-dentreprises-dans-les-pays-en-voie-de-developpement/

L’apport du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté au Québec

Une étude menée récemment par  le professeur Ayi Ayayi et Alice Justine Ébéné, dans le cadre des travaux du Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), démontre de manière frappante les bienfaits du microcrédit au Québec.

Cette recherche a été réalisée de concert avec les clients du Fonds d’emprunt Québec, qui ont volontairement accepté de répondre à un questionnaire. Créé en 1997, le Fonds d’emprunt Québec est un organisme à but non lucratif qui donne accès au crédit à des personnes exclues des réseaux traditionnels de financement. Ainsi, il mobilise des investisseurs pour fournir une aide financière et accompagner des personnes à faibles revenus porteuses d’un projet d’entreprise.

Au total, leur analyse s’est portée sur 34 microentreprises de la région de Québec ayant bénéficié d’un crédit du Fonds d’emprunt Québec. Chaque volontaire a répondu à 53 questions concernant son expérience et les impacts du microfinancement.

La microfinance, qui désigne les services visant à répondre aux besoins financiers et bancaires des populations à faibles revenus ou exclues du système bancaire traditionnel, a connu un essor important depuis quelques années. L’évolution du crédit communautaire au Québec s’expliquerait par deux principaux facteurs : la mondialisation des marchés financiers, qui a conduit les institutions financières traditionnelles à un resserrement du crédit, et la restructuration du marché du travail qui a provoqué une montée remarquable du travail autonome (selon le rapport annuel 2003 du Réseau québécois du crédit communautaire).

Dans une optique de lutte contre la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale, une des stratégies adoptées par les gouvernements est le soutien au démarrage de microentreprises, grâce aux microcrédits qui visent à favoriser l’autonomie financière d’une clientèle considérée à risque, (chômeurs, personnes bénéficiant de l’aide sociale, travailleurs à faibles revenus, «sans chèque», jeunes, femmes et immigrants). En ce sens, le microcrédit au Québec s’inscrit dans une dynamique sociale qui vise la réintégration des individus dans la société et leur soutien dans un processus d’accomplissement personnel, social et économique.

L’étude qu’ils ont réalisée avait pour but de démontrer la pertinence de la microfinance au Québec en tant qu’outil répondant à une demande réelle, celle de combler le «creux bancaire» laissé par les institutions financières traditionnelles, et de voir jusqu’à quel point le microcrédit était avant tout destiné à la création de microentreprises qui constituent une voie d’insertion économique et sociale pour un certain nombre de bénéficiaires. En effet, les banques sont généralement grandement réticentes à prendre en charge des projets qu’elles jugent risqués : 82% des répondants ont essuyé un refus auprès des institutions bancaires traditionnelles. Parmi ceux-ci, 55% se sont vu refuser un crédit pour absence de garanties et 23% pour mauvaise cote de crédit.

L’hypothèse de base supposait que le microcrédit, à travers la création de microentreprises, favorisait l’autoemploi et permettait une certaine stabilisation des revenus supérieurs à ceux du bien-être social. À ces avantages s’ajoutent la réduction du coût du chômage pour la collectivité et l’accès au financement pour le démarrage d’une première entreprise, particulièrement dans le secteur des services.

Cette étude a donc mis en évidence la contribution des microentreprises au niveau de la famille/ménage, au niveau individuel, et au niveau de l’entreprise. De manière plus précise, le crédit obtenu conduirait à une augmentation du revenu du ménage et à l’amélioration de son bien-être, comblerait un «creux bancaire» tout en améliorant l’estime de soi des entrepreneurs et augmenterait les revenus de l’entreprise et ses actifs, en même temps qu’il favoriserait la création d’emplois.

Résultats concluants

Les résultats obtenus à la suite de cette enquête sont concluants et témoignent de l’incidence positive du microcrédit, lequel devient un outil nécessaire afin d’améliorer le bien-être économique d’un plus grand nombre de Québécois. D’abord, l’analyse de l’échantillon révèle que ce sont les femmes qui ont majoritairement recours au microcrédit (52, 9%). La forte présence des femmes dans la microfinance peut s’expliquer par les caractéristiques des entreprises qu’elles créent et qui font qu’elles rencontrent parfois des difficultés d’accès au crédit bancaire : entreprises plus petites et concentrées dans le domaine des services, insuffisance de garanties, aversion au risque, insuffisance d’expérience antécédente en matière de gestion d’entreprise, responsabilités familiales plus grandes, etc. Or, le microcrédit vient combler les besoins de ce type d’entreprise.

De plus, la majorité des clients qui vont vers le Fonds d’emprunt sont âgés de 30 à 49 ans. Ce sont des personnes qui possèdent de l’expérience dans leur domaine de professionnalisation, qui ont un niveau scolaire entre le collégial et l’universitaire (91%) et qui sont, pour plusieurs, au chômage (41,1%). Également, la grande majorité des crédits accordés (94, 2%) constituent des montants inférieurs à 39 999$, les deux tiers de ceux-ci représentant des prêts inférieurs à 20 000$. Malheureusement, ces montants sont souvent insuffisants et les clients doivent recourir à d’autres formes de financement pour compléter le montage financier de leur projet. L’avantage du microcrédit est toutefois d’offrir des taux d’intérêts relativement bas, 41, 2% des répondants affirmant avoir bénéficié d’un taux situé entre 5 et 10%. leur étude indique enfin que le crédit accordé permet de financer les actifs d’une entreprise (50% des répondants ont acquis des immobilisations) et sont surtout utilisés pour supporter la croissance de celles-ci (85%).

Ainsi, le microcrédit favorise très certainement la création d’emplois à long terme. En effet, leur enquête a révélé que, bien que le microfinancement s’adresse à des entreprises de petite taille, plusieurs finissent par prendre de l’expansion et employer jusqu’à 20 personnes. En ce qui concerne la qualité de l’emploi, le taux de survie des entreprises financées par le Fonds d’emprunt se compare à la moyenne nationale du taux de survie des entreprises de l’OCDE, quel que soit leur profil (environ 50% après 5 ans). Ce résultat vient souligner une fois de plus la pertinence du microcrédit dans un contexte économique difficile, marqué par l’augmentation du chômage. Le microcrédit se pose donc en complémentarité des autres initiatives de lutte contre le chômage et devrait bénéficier du soutien technique et financier dont jouissent les autres organismes d’aide à l’emploi.

Par ailleurs, le microcrédit représente parfois un tremplin pour l’obtention de financement plus important. De fait, 26, 5% des répondants affirment avoir obtenu des prêts bancaires après avoir eu recours au microcrédit. Il semble donc qu’à la suite de l’octroi du microcrédit, les banques ont jugé qu’ils étaient moins à risque et que leur capacité en tant qu’entrepreneurs ne faisait relativement plus de doute.

Cependant, une question demeure : est-ce que ces microentreprises sont rentables et peuvent assurer un revenu de qualité aux entrepreneurs? On peut voir que pour 67, 6% des répondants, les revenus issus de leur entreprise constituent leur principale source de revenus, alors que 79% des répondants y travaillent à temps plein. Aussi, quatre personnes sur cinq ont vu leur revenu familial évoluer à la suite de l’obtention du microcrédit et le pourcentage de répondants dont le revenu brut annuel se situait entre 40 000 et 59 999$ est passé de 8 à 23%. Mais ce qui est encore plus probant, c’est de constater que parmi les répondants qui déclaraient avoir un revenu familial inférieur à 20 000$ avant de contracter le prêt, 75% ont vu leur situation s’améliorer et même 58% ont vu leurs revenus plus que doubler. Si le microcrédit ne peut expliquer à lui seul ces améliorations de revenus et que ceux-ci demeurent inférieurs à la moyenne nationale, il n’en demeure pas moins que les revenus des entreprises du microcrédit sont nettement supérieurs au revenu minimum (Levesque et Mendell, 2000).

Enfin, l’apport quant à l’estime de soi et la satisfaction au travail des entrepreneurs est clairement démontré : pour 61% d’entre eux, l’estime de soi et leur degré de satisfaction a beaucoup augmenté. Pour certains, c’est l’aboutissement d’un rêve, pour d’autres, le sentiment d’être à nouveau valorisé, de se sentir «utile» dans la société, et ce, malgré le nombre d’heures de travail souvent assez important.

De manière générale et pour faire suite à leur expérience, la grande majorité des répondants (80%) sont en faveur du microcrédit et jugent que c’est un outil efficace pour lutter contre ce fléau qu’est la pauvreté. D’autant plus que les plans d’austérité engagés récemment pour réduire les déficits vont certainement contribuer à augmenter le nombre de personnes sans emploi, lesquelles pourront alors se tourner vers des organismes comme le Fonds d’emprunt pour créer leur propre travail. En ce sens, l’appui du gouvernement afin de garantir la pérennité de ces institutions est nécessaire puisqu’elles permettent d’offrir aux populations la possibilité d’accéder à un mode de financement qui saura correspondre à leurs besoins et à leurs situations.

À propos des auteurs

Ayi Gavriel Ayayi est professeur d’économie financière au Département des sciences de la gestion de l’UQTR et directeur scientifique du LARIDEPED.

Source: https://blogue.uqtr.ca/2015/04/13/lapport-du-microcredit-dans-la-lutte-contre-la-pauvrete-au-quebec/

 

Un bienfait même au Québec

En fait, pas moins de 82 % des personnes qui ont demandé du crédit au Québec pour le démarrage de microentreprises ont essuyé un refus de la part des institutions financières traditionnelles. Fort heureusement pour elles, il y avait le microcrédit.

En y ayant accès, les petits entrepreneurs, qui sont à 52,9 % des femmes, sont arrivés à changer leur vie. Les revenus et les actifs de leur entreprise ont augmenté au-delà du revenu minimum et 26,5 % d’entre eux arrivent par la suite à obtenir des prêts bancaires, étant jugés moins à risque.

Ces statistiques proviennent d’une étude menée récemment par le professeur Ayayi et Alice Justine Ébéné du Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement de l’UQTR.

Le microcrédit n’est pas né d’hier. Les caisses Desjardins «étaient un mécanisme de crédit communautaire ou de microcrédit au départ», rappelle le professeur Ayayi.

On pourrait croire que le microcrédit est un exercice périlleux pour les institutions prêteuses puisque les emprunts sont faits sans garanties. Le professeur Ayayi constate toutefois que les organismes de microcrédit s’en tirent «plus que très bien.»

C’est que «la réussite ou l’échec d’une entreprise dépend de l’esprit entrepreneurial de la personne, de sa détermination à réussir et non du crédit en tant que tel», explique-t-il. «Les taux de remboursement sont très élevés» dans le domaine du microcrédit, constate le professeur Ayayi et le taux de succès des entreprises qui sont financées de cette manière est de l’ordre de 50 % ou 52 %, dit-il.

«Les pauvres remboursent leur crédit», indique-t-il. «Ils ont toute la détermination nécessaire pour que leur entreprise réussisse», dit-il.

Ils ont aussi un bon niveau de scolarité. Pas moins de 91 % des personnes qui créent une micro-entreprise ont un niveau de scolarité entre le collégial et l’universitaire, indique l’étude qui a été réalisée de concert avec les clients du Fonds d’emprunt
Québec.

«Une fois que l’entreprise réussit, on constate l’augmentation des revenus de l’entreprise et ça se traduit automatiquement par l’augmentation des revenus de la personne elle même et beaucoup de gens ont vu leurs revenus augmenter de façon importante»,
explique le professeur. L’estime de soi s’en trouve améliorée, dit-il et les répercussions se font sentir sur sa famille et dans la société, par ricochet.

«Si mon entreprise réussit, je peux acheter des actifs et embaucher des gens», plaide-t-il. Pour les immigrants qui arrivent ici sans actifs, le microcrédit devient «une mécanique d’insertion sociale», plaide-t-il.

Selon le chercheur, le microcrédit devrait être encouragé et on devrait le faire connaître, autant auprès des chômeurs, des gens qui reçoivent de l’aide sociale que des nouveaux arrivants.

Le microcrédit peut donc contribuer à réduire la pauvreté, calcule le professeur Ayayi. «Celui qui créé un emploi, créé plusieurs emplois indirects», plaide-t-il.

 

Source: Le Nouvelliste – 4 avril 2015

 

Collaboration entreprise-université axée sur le microcrédit

L’entente de collaboration entre le Fonds communautaire d’emprunt de la Mauricie (FCEM) et le Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) vise à associer les efforts, coordonner les actions et promouvoir de manière régulière et durable, les services de microcrédit à la collectivité dans le cadre des activités des deux organisations.

Serge Theophile Nomo, Thang Le Dinh, professeurs membres du LARIDEPED, Guylaine Perron, directrice générale du FCEM, Ayi Gavriel Ayayi, professeur membre du LARIDEPED, Hugues Doucet, directeur du Bureau de liaison entreprise-université et Éric Lampron, administrateur FCEM.

Plus spécifiquement, cette collaboration permettra, dans le cadre de la recherche, de se pencher sur les problématiques de la réduction de la pauvreté par l’entremise de la création des microentreprises et sur les impacts de ces dernières dans le cadre du développement régional en Mauricie et par extension au Québec.

L’entente permettra également au Département de finance et économique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) d’envoyer des étudiants en stage au FCEM pour acquérir les connaissances pratiques dans le domaine de la microfinance et de la finance de développement.

Cette combinaison de collaboration entreprise-université fournira des occasions de proposer des solutions réelles et pratiques, en tenant compte des défis et des opportunités de l’économie. «Nous sommes sûrs que de beaux projets pourront émerger de ce partenariat», a conclu Guylaine Perron, directrice générale du FCEM.

Source: Entête – Nouvelles de l’UQTR

https://blogue.uqtr.ca/2015/11/06/collaboration-entreprise-universite-axee-sur-lemicrocredit

L’UQTR offrira un programme de MBA au Vietnam

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) offrira, dès janvier 2015, un programme de maîtrise en administration des affaires (MBA) à l’Université de commerce du Vietnam (UCV), située à Hanoï.

De gauche à droite : Hoang Nguyen, doyen de la faculté de formations internationales, Sylvain Benoit, directeur du Bureau de l’international et du recrutement de l’UQTR, Robert W, Mantha, vice-recteur à la recherche et au développement de l’UQTR, Van Son Dinh, président de l’UVC, Serge Nomo, directeur du programme de MBA de l’UQTR au Département des sciences de la gestion, Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR, Hoang Long Nguyen, vice-président de l’UVC et Manh Chien Vu, directeur du Département des recherches et des relations internationales à l’UVC. (Photo P. Gervais/Daniel Jalbert)

Cette annonce a été faite aujourd’hui à l’occasion de la visite d’une délégation de l’UCV sur le campus trifluvien. La signature d’une entente entre l’UQTR et l’Université de commerce du Vietnam a été rendue publique, officialisant l’offre d’un programme de MBA (profil avec essai, concentration en gestion des PME) de l’UQTR en sol vietnamien.

«La concrétisation de ce projet vient confirmer la réputation d’excellence que s’est forgée l’UQTR sur la scène internationale. Par l’offre d’un programme de MBA au Vietnam, nous favorisons le recrutement d’étudiants internationaux aux cycles supérieurs, le développement d’une expertise internationale chez nos professeurs et chargés de cours ainsi que l’élargissement de nos réseaux scientifiques à l’étranger. Ces avancées sont en lien direct avec notre exercice actuel de préparation du plan stratégique 2015-2020 de l’UQTR, dont l’un des chantiers de travail porte justement sur l’internationalisation», souligne Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR.

Le protocole d’entente liant l’UQTR et l’UCV prévoit que l’université trifluvienne demeurera responsable de la gestion du programme de MBA offert à Hanoï. L’enseignement sera assuré par des professeurs et chargés de cours de l’UQTR et de l’Université de commerce du Vietnam. Les formateurs de l’UQTR se déplaceront à Hanoï pour offrir leurs cours et utiliseront la visioconférence pour compléter leur enseignement.

«Pour l’UQTR, le Vietnam représente un pays de choix en vue d’assurer le développement de collaborations structurantes en Asie. Sur ce continent, il existe d’ailleurs une importante demande pour des programmes de formation de cycles supérieurs en sciences de la gestion, d’où l’intérêt d’offrir notre programme de MBA à Hanoï. Nous souhaitons que ce partenariat ouvre la voie à d’autres projets, comme l’accueil de boursiers vietnamiens, la mobilité étudiante et professorale ou toute autre collaboration en matière de formation ou de recherche », rapporte M. Sylvain Benoit, directeur du Bureau de l’international et du recrutement de l’UQTR.

En visite à l’UQTR pendant quelques jours, les membres de la délégation de l’UCV exploreront de nouvelles possibilités de coopération avec l’UQTR, notamment en ce qui concerne la recherche en sciences de la gestion, la formation en sciences comptables et les cours en ligne. Quatre personnes composent cette délégation de l’UCV : M. Van Son Dinh, président, M. Hoang Long Nguyen, vice-président, M. Hoang Nguyen, doyen de la Faculté de Formations Internationales, et M. Manh Chien Vu, directeur du Département des Recherches et des Relations Internationales. Notons que l’entente annoncée aujourd’hui entre l’UQTR et l’UCV est le fruit d’un travail de collaboration amorcé en mai 2013 au Brésil, lors d’une assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie.

Une association de longue date

L’UQTR n’en est pas à ses premiers partenariats avec le Vietnam. Elle a déjà signé des accords de coopération en sciences de l’éducation et en informatique avec divers établissements universitaires vietnamiens, notamment l’Université de Cantho (1995-2014) et l’Université nationale du Vietnam (2006-2012). De plus, elle a accueilli de nombreux boursiers et stagiaires de recherche vietnamiens, dans les secteurs des sciences de l’éducation et des sciences de la gestion, à l’intérieur des programmes de l’Agence universitaire de la Francophonie. Rappelons également qu’un couple de professeurs retraités en sciences de l’éducation de l’UQTR, formé de feu M. Jean-Marc Denommé et Mme Madeleine Roy, a déjà obtenu en 2010 une médaille d’or du ministère de l’Éducation et de la Formation du Vietnam, pour son important soutien scientifique à la réforme éducative vietnamienne.

Source: https://blogue.uqtr.ca/2014/10/22/luqtr-offrira-programme-mba-au-vietnam/