FINANCEMENT DU PROGRAMME « ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE POUR POSTDOCS »

Nous sommes fiers de vous informer que le professeur Thang Le Dinh, du Département de marketing et systèmes d’information, a obtenu un financement du programme Mitacs « Accélération industrielle pour postdocs ». Ce financement, à la hauteur de 180 000 $, est octroyé pour 2 chercheurs postdoctoraux (2022-2024).


Ce projet vise à proposer un modèle pour les services bancaires intelligents en collaboration avec la Fédération des caisses Desjardins et de l’IVADO (Institut de valorisation des données à Montréal). Il est le premier projet réalisé dans le cadre de la nouvelle collaboration entre l’IVADO et l’INRPME, qui vise à développer une expertise de pointe dans les domaines de la science des données, de l’optimisation et de l’intelligence artificielle.


Nous transmettons au professeur Thang Le Dinh, nos plus sincères félicitations pour l’obtention de ce financement qui contribue au rayonnement de notre école.

Le professeur Ayi Gavriel Ayayi publie ses recherches chez un éditeur de renom

 

Le professeur Ayi Gavriel AYAYI, du Département de finance et économique, vient de publier en qualité de premier auteur un texte dans la prestigieuse revue Business Strategy and the Environment, dont le facteur d’impact est de 10,3. Son article, « Is there a trade-off between environmental performance and financial sustainability in microfinance institutions? Evidence from South and Southeast Asia« , conclut entre autres que, durant la période 2007-2014 et pour la région du globe concernée, la performance environnementale des organismes de microfinance a affecté négativement leurs résultats financiers. 

PRIX MOST INTELLIGENT PAPER AU CONGRÈS ACIIDS 2021

POUR LES PROFESSEURS THANG LE DINH ET WILLIAM MENVIELLE
AINSI QUE LE DOCTORANT KHOA DAM

L’École de gestion et le Département de marketing et systèmes d’information sont très fiers et heureux d’annoncer que les professeurs Thang Le Dinh et William Menvielle ainsi que M. Khoa Dam, enseignant de l’Université de Danang (Vietnam), et doctorant au DBA de l’UQTR, ont obtenu le prix Most intelligent paper pour leur communication « Key Aspects of Customer Intelligence in the Era of Massive Data » dans le cadre du congrès ACIIDS 2021 (13th Asian Conference on Intelligent Information and Database) : https://aciids.pwr.edu.pl/2021.
C’est donc avec grand plaisir que nous félicitons chaleureusement le doctorant Khoa Dam, premier auteur, et les professeurs Thang Le Dinh et William Menvielle pour l’obtention de ce prix qui contribue au rayonnement de l’École de gestion et du Département de marketing et systèmes d’information.

Projet sur l’intégration des immigrants en Mauricie

 Titre du projet : L’intégration socioéconomique des immigrants au travers d’une innovation sociale numérique basée sur le microcrédit entrepreneurial dans la région non métropolitaine de la Mauricie

Dans le but de favoriser l’intégration des immigrants en Mauricie, le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec (MÉI) a financé une étude conduite par le professeur Ayi Ayayi de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en collaboration avec le Fonds Mauricie, le Sana et Stratégie Carrière. Cette étude vise à encourager l’entrepreneuriat immigrant en Mauricie à travers le microcrédit entrepreneurial. Pour ce faire, nous vous sollicitons pour participer à un court sondage de moins de 15 minutes pour recueillir des données et informations qui nous permettront d’élaborer une cartographie des parcours migratoires et un profil numérique pour chaque immigrant. Les données colligées permettront ultérieurement de mieux renforcer vos capacités pour la création de votre propre microentreprise à travers l’accompagnement du Fonds Mauricie, la première institution de microfinance de la région. Ces données seront anonymes et confidentielles.

Si vous êtes un.e immigrant.e et que vous êtes intéressé.e à participer à ce projet de création potentielle de votre microentreprise ou si vous désirez obtenir plus d’informations sur ce projet, veuillez, s’il vous plaît écrire à l’adresse électronique suivante : chantale.sidohon.dali@uqtr.ca ou appeler au 819 376-5011 oste 6253.

Nous vous remercions d’avance pour votre collaboration.

Un laboratoire vivant sous la responsabilité du professeur Thang Le Dinh obtient une subvention de recherche

Nous vous informons avec plaisir que le professeur Thang Le Dinh a obtenu une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) dans le cadre du concours Subventions d’engagement partenarial 2017. La subvention du CRSH, au montant de 24 180 $, servira à financer les activités du projet de laboratoire vivant (Living Lab), qui verra le jour au début de l’année 2018. Notons que le projet est élaboré en partenariat avec Innovation et Développement économique Trois‐Rivières, et qu’il est en partie financé par Adobe.

Les membres faisant partie du projet sont les professeurs David Crête, Théophile Serge Nomo, Ayi Ayayi, ainsi que M. Manh Chien Vu, chercheur postdoctoral, et M. Jean‐Luc Bernard, chargé de cours.

Les activités de recherche porteront sur le processus de la transformation numérique du marketing dans les entreprises, en particulier les PME et les entreprises dans les pays en développement, en se basant sur les projets d’intervention des étudiants. Le projet mobilisera les contributions des collectivités et des utilisateurs afin de faire des expérimentations dans le contexte réel et de
promouvoir la coopération des parties prenantes de l’écosystème d’affaires, et ce, avec moins de ressources financières et informatiques. L’objectif est de renforcer la performance du marketing
numérique des entreprises, d’améliorer la capacité de la concurrence dans l’environnement de l’intégration et de la globalisation, et d’offrir un levier à l’économie.

Enfin, le projet permettra à l’équipe de recherche de démontrer les avantages du laboratoire vivant afin de développer de nouveaux partenariats stratégiques au Canada et à l’étranger.

Le Saguenay – Lac-St-Jean et la coopération internationale en Afrique : Acteurs, enjeux et défis

Invitée spéciale : Marie Fall, Professeure-Chercheure

UQTR / Campus de Trois-Rivières –

 

Dans le cadre de ses Séminaires de recherche, le Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) de l’UQTR vous convie à la conférence qui sera donnée par Mme Marie Fall, Professeure-Chercheure à l’Université du Québec à Chicoutimi.

 

Thème : Le Saguenay – Lac-St-Jean et la coopération internationale en Afrique : acteurs, enjeux et défis

Date: 24 avril 2017

Heure : 12h à 13h30

Lieu: local 3095 du pavillon Ringuet 

 

La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean se distingue par l’existence de plusieurs organisations (institutions, entreprises et organismes) intervenant en Afrique. Ces organisations sont aujourd’hui à un tournant majeur de leur existence. Beaucoup d’entre elles sont fortement affectées par les changements dans le secteur de la coopération internationale imposés par les contextes socioéconomiques et les conjonctures gouvernementales. C’est pourquoi il est primordial de documenter les incidences de ces transformations au plan régional. Un important préalable à l’étude de ces changements est d’abord de disposer d’un portrait détaillé et à jour de la relation de ces organisations avec l’Afrique et de démontrer son importance socioéconomique, institutionnelle et politique pour la région. Une des pistes à explorer par les organisations dans ce contexte de crise est de poser les jalons d’une collaboration soutenue entre elles à travers une mise en commun des programmes, des actions et des ressources. En s’inscrivant dans le contexte actuel de crise de la coopération internationale canadienne et québécoise, nous présenterons les résultats préliminaires  du projet de recherche qui visait à : identifier les différents acteurs et intervenants régionaux de la coopération internationale en Afrique ; réaliser un répertoire de toutes les organisations de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean présentes en Afrique notamment le secteur d’intervention, les activités, les cibles, les partenaires et les sources de financement ; et, contribuer à fédérer ces organismes dans le cadre d’un réseau ou d’un cadre de concertation et de coordination, de mutualisation des programmes des actions et des ressources.

 

Notice biographique : Professeure en géographie et coopération internationale à l’Université du Québec à Chicoutimi, Pr Fall est responsable du Laboratoire d’études et de recherches appliquées sur l’Afrique (LERAA).

La vice-rectrice de l’Université d’économie de Danang à l’UQTR

La vice-rectrice de l’Université d’économie de Danang au Vietnam, Madame VO Thi-Thuy Anh, était à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) les 10 et 11 avril derniers, où elle a entre autres participé à une rencontre de travail avec l’École de gestion. Les discussions ont permis d’identifier plusieurs avenues de collaboration prometteuses entre les deux universités, notamment au niveau de participation à des conférences internationales, de mise en œuvre de programmes et de partenariats de recherche.  

François Labelle, professeur au Département de management et directeur de l’Institut de recherche sur les PME, Thang Le Dinh, professeur au Département de marketing et systèmes d’information, VO Thi-Thuy Anh, vice-rectrice de l’Université d’économie de Danang, Saïd Zouiten, professeur au Département de marketing et systèmes d’information et directeur de l’École de gestion, Marc Duhamel, professeur au Département de finance et économique, Stéphanie Austin, professeure au Département de gestion des ressources humaines et Éliane Moreau, professeure au Département de marketing et systèmes d’information et directrice de comité de programme de premier cycle.

Source: https://blogue.uqtr.ca/2017/04/13/la-vice-rectrice-de-luniversite-deconomie-de-danang-a-luqtr/

De la régionalisation de l’immigration à la rétention en région : Les facteurs qui bloquent

UQTR / Campus de Trois-Rivières –

Dans le cadre de ses Séminaires de recherche, le Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) de l’UQTR vous convie à la conférence qui sera donnée par M. Abdoul Echraf, chercheur à l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone de l’Université Laval.

Invité spécial : Abdoul Echraf Ouedraogo, Docteur en Développement régional

Thème : De la régionalisation de l’immigration à la rétention en région : les facteurs qui bloquent

Date: 30 mars 2017

Heure : 12h à 13h30

Lieu: local 3095 du pavillon Ringuet 

 

La conférence porte sur les récents débats en immigration au Québec ainsi que les obstacles à l’intégration et à la rétention des immigrants en région. Malgré les déclarations politiques en matière de régionalisation, le pourcentage d’immigrants établis dans les régions non métropolitaines reste encore très faibles. L’attractivité des collectivités d’accueil, ainsi que les possibilités d’intégration en emploi ne cessent de se poser comme facteurs répulsifs alors même que le Québec fait face à un problème de déficit de main-d’œuvre. Cette conférence passe en revue les obstacles qui affectent les politiques d’intégration et de régionalisation de l’immigration à partir du cas concret d’une cohorte de jeunes immigrés installés en région et dont le parcours a été suivi pendant plusieurs années.

Notice biographique : Démographe de formation, Abdoul Echraf Ouedraogo s’est intéressé dans ses études doctorales à l’insertion des jeunes issus des minorités dans les régions non métropolitaines et la régionalisation de l’immigration. Il agit comme consultant pour des organismes tels que l’UNICEF, l’OMVS, l’OXFAM et l’OIF sur les questions démographiques et de politiques jeunesses dans les pays francophones. Il est l’auteur de nombreuses études sur le sujet dont le Portrait des jeunes dans l’espace francophone 2015 qui a servi de base à l’adoption de la Stratégie francophone de la jeunesse 2015-2022 adoptée au sommet de Dakar en 2014. Monsieur Ouedraogo a également travaillé pendant plusieurs années comme démographe à la Ville de Québec, notamment au Commissariat aux relations internationales et à l’immigration où il s’occupait principalement des programmes d’accueil et d’insertion des nouveaux arrivants à Québec.

Un étudiant de l’UQTR poursuit son MBA au Vietnam

Philippe Vallières est devenu aujourd’hui le premier étudiant de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) à se rendre à Hanoï pour y vivre session intensive dans le cadre de la délocalisation du MBA de l’UQTR au Vietnam. Du 4 au 18 juillet prochain, il suivra donc une quarantaine d’heures de cours au MBA en gestion de projet en compagnie de ses nouveaux collègues de classe vietnamiens et de cadres internationaux venus compléter leurs études à l’Université de commerce du Vietnam.

Théophile Serge Nomo, professeur au Département de finance et économique et directeur du MBA, Philippe Vallières, étudiant de l’UQTR au MBA et Saïd Zouiten, professeur et directeur de l’École de gestion.

Si l’expérience est aujourd’hui bien concrète, l’idée de partir en Asie pour quelques semaines lui semblait presque irréaliste il y a à peine quelques mois: «Lorsque j’ai commencé à préparer le projet, je pensais que c’était utopique, je me demandais si ça allait vraiment se réaliser» nous confie M. Vallières avec la fébrilité qui accompagne les grands départs. «Ce sera une occasion unique d’en apprendre davantage sur la culture des affaires en Asie, de développer une vision plus globale et de revenir avec une nouvelle façon d’appréhender mon travail», enchaîne-t-il.

Si ce type d’expérience se veut un avantage indéniable pour les étudiants, il correspond aussi parfaitement à ce qui est recherché par l’UQTR lors de partenariats internationaux: «La délocalisation d’un MBA est toujours un accomplissement en soi, mais lorsqu’on réussit à y intégrer des échanges internationaux d’étudiants, ces partenariats deviennent beaucoup plus intéressants pour les deux universités. Les étudiants qui diplôment avec une expérience internationale sont beaucoup plus aptes à devenir des leaders sur le marché du travail et cela rend notre MBA beaucoup plus attractif», nous explique Théophile Serge Nomo, professeur au Département de finance et économique et directeur du MBA.

Pour M. Vallières, également commissaire industriel chez Innovation et Développement économique (IDE) Trois-Rivières, son séjour en Asie sera, sans vouloir faire de jeu de mots facile en lien avec le monde des affaires, un investissement doublement payant: «Je vais également profiter de ce voyage d’études pour faire de la prospection internationale pour IDE. Je vais me faire des contacts d’affaires en Asie et chercher des entreprises potentielles qui pourraient s’implanter à Trois-Rivières», explique-t-il.

Finalement, ce séjour international sera enrichi par la présence de Thang Le Dinh, professeur au Département de marketing et systèmes d’information de l’UQTR, qui enseigne présentement à l’UVC et qui accompagnera M. Vallières dans la visite d’entreprises, d’ambassades, de consulats et d’industriels du Vietnam. Une vingtaine de jours, donc, qui auront le pouvoir de transformer une vie.

Suivez l’aventure de Philippe Vallières sur www.presdumonde.com

Source: https://blogue.uqtr.ca/2016/07/07/un-etudiant-de-luqtr-poursuit-son-mba-au-vietnam/

L’apport du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté au Québec

Une étude menée récemment par  le professeur Ayi Ayayi et Alice Justine Ébéné, dans le cadre des travaux du Laboratoire de recherche et d’intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), démontre de manière frappante les bienfaits du microcrédit au Québec.

Cette recherche a été réalisée de concert avec les clients du Fonds d’emprunt Québec, qui ont volontairement accepté de répondre à un questionnaire. Créé en 1997, le Fonds d’emprunt Québec est un organisme à but non lucratif qui donne accès au crédit à des personnes exclues des réseaux traditionnels de financement. Ainsi, il mobilise des investisseurs pour fournir une aide financière et accompagner des personnes à faibles revenus porteuses d’un projet d’entreprise.

Au total, leur analyse s’est portée sur 34 microentreprises de la région de Québec ayant bénéficié d’un crédit du Fonds d’emprunt Québec. Chaque volontaire a répondu à 53 questions concernant son expérience et les impacts du microfinancement.

La microfinance, qui désigne les services visant à répondre aux besoins financiers et bancaires des populations à faibles revenus ou exclues du système bancaire traditionnel, a connu un essor important depuis quelques années. L’évolution du crédit communautaire au Québec s’expliquerait par deux principaux facteurs : la mondialisation des marchés financiers, qui a conduit les institutions financières traditionnelles à un resserrement du crédit, et la restructuration du marché du travail qui a provoqué une montée remarquable du travail autonome (selon le rapport annuel 2003 du Réseau québécois du crédit communautaire).

Dans une optique de lutte contre la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale, une des stratégies adoptées par les gouvernements est le soutien au démarrage de microentreprises, grâce aux microcrédits qui visent à favoriser l’autonomie financière d’une clientèle considérée à risque, (chômeurs, personnes bénéficiant de l’aide sociale, travailleurs à faibles revenus, «sans chèque», jeunes, femmes et immigrants). En ce sens, le microcrédit au Québec s’inscrit dans une dynamique sociale qui vise la réintégration des individus dans la société et leur soutien dans un processus d’accomplissement personnel, social et économique.

L’étude qu’ils ont réalisée avait pour but de démontrer la pertinence de la microfinance au Québec en tant qu’outil répondant à une demande réelle, celle de combler le «creux bancaire» laissé par les institutions financières traditionnelles, et de voir jusqu’à quel point le microcrédit était avant tout destiné à la création de microentreprises qui constituent une voie d’insertion économique et sociale pour un certain nombre de bénéficiaires. En effet, les banques sont généralement grandement réticentes à prendre en charge des projets qu’elles jugent risqués : 82% des répondants ont essuyé un refus auprès des institutions bancaires traditionnelles. Parmi ceux-ci, 55% se sont vu refuser un crédit pour absence de garanties et 23% pour mauvaise cote de crédit.

L’hypothèse de base supposait que le microcrédit, à travers la création de microentreprises, favorisait l’autoemploi et permettait une certaine stabilisation des revenus supérieurs à ceux du bien-être social. À ces avantages s’ajoutent la réduction du coût du chômage pour la collectivité et l’accès au financement pour le démarrage d’une première entreprise, particulièrement dans le secteur des services.

Cette étude a donc mis en évidence la contribution des microentreprises au niveau de la famille/ménage, au niveau individuel, et au niveau de l’entreprise. De manière plus précise, le crédit obtenu conduirait à une augmentation du revenu du ménage et à l’amélioration de son bien-être, comblerait un «creux bancaire» tout en améliorant l’estime de soi des entrepreneurs et augmenterait les revenus de l’entreprise et ses actifs, en même temps qu’il favoriserait la création d’emplois.

Résultats concluants

Les résultats obtenus à la suite de cette enquête sont concluants et témoignent de l’incidence positive du microcrédit, lequel devient un outil nécessaire afin d’améliorer le bien-être économique d’un plus grand nombre de Québécois. D’abord, l’analyse de l’échantillon révèle que ce sont les femmes qui ont majoritairement recours au microcrédit (52, 9%). La forte présence des femmes dans la microfinance peut s’expliquer par les caractéristiques des entreprises qu’elles créent et qui font qu’elles rencontrent parfois des difficultés d’accès au crédit bancaire : entreprises plus petites et concentrées dans le domaine des services, insuffisance de garanties, aversion au risque, insuffisance d’expérience antécédente en matière de gestion d’entreprise, responsabilités familiales plus grandes, etc. Or, le microcrédit vient combler les besoins de ce type d’entreprise.

De plus, la majorité des clients qui vont vers le Fonds d’emprunt sont âgés de 30 à 49 ans. Ce sont des personnes qui possèdent de l’expérience dans leur domaine de professionnalisation, qui ont un niveau scolaire entre le collégial et l’universitaire (91%) et qui sont, pour plusieurs, au chômage (41,1%). Également, la grande majorité des crédits accordés (94, 2%) constituent des montants inférieurs à 39 999$, les deux tiers de ceux-ci représentant des prêts inférieurs à 20 000$. Malheureusement, ces montants sont souvent insuffisants et les clients doivent recourir à d’autres formes de financement pour compléter le montage financier de leur projet. L’avantage du microcrédit est toutefois d’offrir des taux d’intérêts relativement bas, 41, 2% des répondants affirmant avoir bénéficié d’un taux situé entre 5 et 10%. leur étude indique enfin que le crédit accordé permet de financer les actifs d’une entreprise (50% des répondants ont acquis des immobilisations) et sont surtout utilisés pour supporter la croissance de celles-ci (85%).

Ainsi, le microcrédit favorise très certainement la création d’emplois à long terme. En effet, leur enquête a révélé que, bien que le microfinancement s’adresse à des entreprises de petite taille, plusieurs finissent par prendre de l’expansion et employer jusqu’à 20 personnes. En ce qui concerne la qualité de l’emploi, le taux de survie des entreprises financées par le Fonds d’emprunt se compare à la moyenne nationale du taux de survie des entreprises de l’OCDE, quel que soit leur profil (environ 50% après 5 ans). Ce résultat vient souligner une fois de plus la pertinence du microcrédit dans un contexte économique difficile, marqué par l’augmentation du chômage. Le microcrédit se pose donc en complémentarité des autres initiatives de lutte contre le chômage et devrait bénéficier du soutien technique et financier dont jouissent les autres organismes d’aide à l’emploi.

Par ailleurs, le microcrédit représente parfois un tremplin pour l’obtention de financement plus important. De fait, 26, 5% des répondants affirment avoir obtenu des prêts bancaires après avoir eu recours au microcrédit. Il semble donc qu’à la suite de l’octroi du microcrédit, les banques ont jugé qu’ils étaient moins à risque et que leur capacité en tant qu’entrepreneurs ne faisait relativement plus de doute.

Cependant, une question demeure : est-ce que ces microentreprises sont rentables et peuvent assurer un revenu de qualité aux entrepreneurs? On peut voir que pour 67, 6% des répondants, les revenus issus de leur entreprise constituent leur principale source de revenus, alors que 79% des répondants y travaillent à temps plein. Aussi, quatre personnes sur cinq ont vu leur revenu familial évoluer à la suite de l’obtention du microcrédit et le pourcentage de répondants dont le revenu brut annuel se situait entre 40 000 et 59 999$ est passé de 8 à 23%. Mais ce qui est encore plus probant, c’est de constater que parmi les répondants qui déclaraient avoir un revenu familial inférieur à 20 000$ avant de contracter le prêt, 75% ont vu leur situation s’améliorer et même 58% ont vu leurs revenus plus que doubler. Si le microcrédit ne peut expliquer à lui seul ces améliorations de revenus et que ceux-ci demeurent inférieurs à la moyenne nationale, il n’en demeure pas moins que les revenus des entreprises du microcrédit sont nettement supérieurs au revenu minimum (Levesque et Mendell, 2000).

Enfin, l’apport quant à l’estime de soi et la satisfaction au travail des entrepreneurs est clairement démontré : pour 61% d’entre eux, l’estime de soi et leur degré de satisfaction a beaucoup augmenté. Pour certains, c’est l’aboutissement d’un rêve, pour d’autres, le sentiment d’être à nouveau valorisé, de se sentir «utile» dans la société, et ce, malgré le nombre d’heures de travail souvent assez important.

De manière générale et pour faire suite à leur expérience, la grande majorité des répondants (80%) sont en faveur du microcrédit et jugent que c’est un outil efficace pour lutter contre ce fléau qu’est la pauvreté. D’autant plus que les plans d’austérité engagés récemment pour réduire les déficits vont certainement contribuer à augmenter le nombre de personnes sans emploi, lesquelles pourront alors se tourner vers des organismes comme le Fonds d’emprunt pour créer leur propre travail. En ce sens, l’appui du gouvernement afin de garantir la pérennité de ces institutions est nécessaire puisqu’elles permettent d’offrir aux populations la possibilité d’accéder à un mode de financement qui saura correspondre à leurs besoins et à leurs situations.

À propos des auteurs

Ayi Gavriel Ayayi est professeur d’économie financière au Département des sciences de la gestion de l’UQTR et directeur scientifique du LARIDEPED.

Source: https://blogue.uqtr.ca/2015/04/13/lapport-du-microcredit-dans-la-lutte-contre-la-pauvrete-au-quebec/